Pourquoi ?

Les cancers du sein triple-négatifs sont des cancers agressifs, touchant des patientes jeunes. Leur pronostic est excellent en cas d’éradication complète de la tumeur après chimio-immunothérapie néoadjuvante, c’est-à-dire avant chirurgie. Cependant, la présence de maladie résiduelle indique un risque de rechute métastatique élevé, de 30 à 70% selon les caractéristiques de la maladie résiduelle, ce qui entraîne une escalade de traitements adjuvants pour augmenter les chances de guérison. Le risque de toxicité est important pour des patientes potentiellement guéries, et il est important de pouvoir mieux discriminer les patientes à risque.

Dans un travail précédent, l’équipe a montré qu’une signature génomique basée sur l’immunité pouvait prédire la rechute, après chimiothérapie. Elle souhaite compléter cette étude et valider cette signature à l’ère de l’immunothérapie, en étudiant d’autres processus biologiques majeurs pouvant également impacter le pronostic.

L’objectif principal de cette étude est de proposer une signature évaluant le risque des patientes à l’issue des traitements néo-adjuvants. L’étude sera menée dans 10 centres en France, sur 80 échantillons, avec un suivi sur trois ans.

L’objectif secondaire est  d’étudier l’expression des cibles des nouveaux traitements en cours de développement dans des essais précoces chez des patientes avec une tumeur résiduelle post chimiothérapie.

A terme, l’équipe souhaite proposer une signature permettant de modifier la prise en charge thérapeutique des patientes, en sélectionnant d’une part les patientes à haut risque, nécessitant une escalade de traitement qui seraient personnalisés ; et d’autre part, les patientes à faible risque de rechute, pour éviter des traitements complémentaires inutiles.

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