Pourquoi ?

La radiologie interventionnelle en cancérologie s’est développée très rapidement depuis environ une quarantaine d’années, en même temps que les progrès de l’imagerie liés à la numérisation des images.  Toutes les techniques d’imagerie y compris les scanners et les IRM sont utilisées pour guider et réaliser en sécurité des traitements sur les patients atteints de cancer.

La radiologie interventionnelle utilise principalement des sources de rayons X mais aussi des ultrasons et permet :

• Un guidage et un ciblage des tumeurs : les radiologues peuvent visualiser précisément où se trouvent les tumeurs et effectuer des biopsies (prélèvements de tissus) dans des zones peu accessibles, ou y injecter des agents immunothérapeutiques (virus oncolytiques par exemple), stimulant ainsi une réponse immunitaire locale et à distance contre les cellules cancéreuses.
• Un traitement direct des tumeurs:  les radiologues interventionnels utilisent des techniques d’ablathermie de destruction par la chaleur (radiofréquence, micro-ondes) ou par le froid (cryothérapie), ou injectent aussi de la chimiothérapie ou des agents radioactifs directement dans les vaisseaux sanguins de la tumeur (chimio ou radioembolisation)
• Des gestes moins invasifs, une aiguille traverse la peau avant d’être dirigée vers la tumeur pour un prélèvement ou un traitement. De ce fait il n’y a pas d’ouverture, l’organe qui héberge la tumeur est préservé, la tolérance immédiate et à long terme en est meilleure.  Ces traitements guidés par l’imagerie sont donc différents de la chirurgie traditionnelle, les tumeurs sont traitées et laissées en place au contraire de la chirurgie qui résèque et enlève ; avec dans les suites moins de douleur et une récupération fonctionnelle plus rapide pour les patients
• Une amélioration de la qualité de vie des patients douloureux ; ces techniques aident à soulager les symptômes des cancers avancés, comme la douleur ou la compression des canaux (voies biliaires, urinaires ou vaisseaux sanguins). Il est possible en injectant de la résine dans les os de stabiliser des fractures (cimentoplastie), de poser des stents dans des voies biliaires comprimées (de la même façon qu’un cardiologue pose un stent dans une artère coronaire rétrécie)

Les innovations récentes suivent les progrès de l’imagerie, avec des combinaisons de machines (couplage d’un scanner et d’une table de radiologie vasculaire), des reconstructions accélérées des images en haute résolution dans les 3 plans de l’espace, des logiciels de guidage et de simulation des zones traitées.

Vous souhaitez soutenir le projet ?