Organoïdes
Le cancer du sein moléculaire apocrine représente un sous-type encore méconnu. Environ la moitié de ces tumeurs sont de caractère triple négatif avec comme seul traitement la chimiothérapie. Le développement de culture en 3D d’organoïdes dérivés des tumeurs des patientes permettra d’évaluer l’efficacité de nouvelles combinaisons thérapeutiques.
Montant à financer : 100 560 EUR
Financé à :
Pourquoi ?
Le cancer du sein moléculaire apocrine représente un sous-groupe des cancers encore méconnu ayant comme caractéristique principale l’expression des récepteurs d’androgène et dont la moitié sont de caractère triple négatif avec comme seule traitement la chimiothérapie.
L’équipe de recherche travaille depuis des années sur ce cancer avec la mise en route des essais cliniques testant un traitement anti-androgène (ciblant le récepteur androgène, utilisé dans le cancer de la prostate). Ces études ont observé en général une activité modeste du traitement anti-androgène, mais pour quelques patientes il y a eu un bénéfice très remarquable avec une efficacité pendant des années. Des études de recherche translationnelle sont en cours pour essayer de trouver des biomarqueurs permettant identifier les tumeurs plus sensibles à ces traitements. Néanmoins, compte-tenu de la diversité et hétérogénéité des tumeurs, des études au laboratoire (in vitro) et avec des lignées cellulaires (in vivo) sont nécessaires. Hors très peu des lignées cellulaires sont disponibles pour pouvoir avancer sur nos recherches.
Avec ce projet, l’équipe projette de mettre en place des organoides des patientes opérées à l’Institut Bergonié pour un cancer du sein moléculaire apocrine. Issus de la technique des cellules-souches, les organoides sont une copie biologique en 3D de la tumeur d’une patiente réalisée au laboratoire à partir d’un prélèvement effectué au bloc opératoire. Ces avatars sont capables de reproduire les spécificités (génétiques, histologiques, morphologiques…) de chaque tumeur. Le développement de culture en 3D des organoides dérivés des patientes provenant du tissu frais de la tumeur pourrait apporter la solution pour compléter la recherche translationnelle et tester des nouvelles combinaisons thérapeutiques pour les cancers moléculaires apocrines. Dans un futur, ces organoidses permettront également de réaliser des tests de sensibilité avant toute mise de traitement pour sélectionner la thérapie la plus adaptée pour chaque patiente.